jeudi 26 février 2009

On sait si peu…

Parfois, on pense tout savoir et pourtant... Comme présentement, vous pensez savoir ce dont je vais parler dans le blog d’aujourd’hui, vous vous faites déjà une idée? Et bien, il est fort possible que vous faites fausse route. En parlant de ce « savoir », j’avais en tête le fait qu’on pense parfois savoir ce que les gens qui nous entourent pensent en général, ce qu’ils pensent de la vie, ce qu’ils pensent de nous aussi. Il est tellement facile de se faire des idées au sujet de tout, parfois même des idées préconçues qui non seulement peuvent complètement modifier notre perception des gens et des choses, mais également limiter notre façon de les recevoir ou de se laisser approcher. Tiens, faites l'exercice, pensez à une personne, celle de votre choix. Essayer de vous mettre à sa place quelques instants, essayez d'entrer dans sa tête, dans ses pensées et regardez-vous à travers ses yeux. Qui êtes-vous réellement à ses yeux? Il est possible que vous ayez une bonne idée de ce que l'autre pense de vous; il est également possible que votre idée soit incomplète ou même complètement erronée. Ce qui m'amène à dire qu'on sait si peu ou comme dans la chanson de Jean Gabin: "JE SAIS, JE SAIS QU'ON NE SAIT JAMAIS !La vie, l'amour, l'argent, les amis et les roses. On ne sait jamais le bruit ni la couleur des choses. C'est tout c'que j'sais ! Mais ça, j'le SAIS... ! Sachant cela, avancer en n'accordant pas trop d'importance à ce que je les autres pensent ou à ce que je pense qu'elles pensent, car cela leur appartient et je n'y peux rien. De plus, se laisser conduire dans ces labyrinthes de pensées sur lesquelles nous n'avons aucun pouvoir semblent apporter plus de sombre que de clair à nos vies. Je choisis donc de vivre le moment avec toute l'attention et l'intensité qui lui reviennent. Le moment présent, celui qui se déroule à l'instant et la façon avec laquelle j'accueille tout ce qu'il contient ...c'est ça qui est précieux....Et ça je le sais.

http://www.youtube.com/watch?v=orDR4JA91F4

mercredi 25 février 2009

De précieuses paroles

Des siècles de sagesse nous précèdent. Des paroles d'hommes et de femmes traversent le temps et viennent nous rejoindre dans notre quotidien. Ces mots rivières d'un Martin Luther King qui coulent dans nos veines: "Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère. Je fais aujourd'hui un rêve ! ", les mots d'espoir d'un Obama qui font naître en nous le désir d'avancer malgré les obstacles :" Yes, We can " , les mots de tolérance et de paix d'un Ghandi qui nous permettent de croire à un monde sans violence où tout ne sera plus seulement noir ou blanc, entièrement bon ou mauvais, un monde où la vérité sera vue sous des angles différents: "Vis comme si tu devais mourir demain. Apprends comme si tu devais vivre toujours. ", les mots sensibles et remplis d'accueil de Mère Thérèsa dans lesquels il fait bon s'abandonner, une simplicité d'être où l'essentiel a pour définition notre façon d'être présent à l'autre: "Que personne ne vienne à vous sans repartir meilleur et plus joyeux". Plus près, des paroles tout aussi précieuses viennent illuminer notre quotidien: il y a le "Merci" de notre enfant que l'on vient de reconduire à l'école, il y a le "Comment vas-tu" d'un ami avec qui l'on partage un moment au dîner, il y a le "Vas-y, t'es capable" d'une mère à son fils qui termine son secondaire et finalement, les "Je t'aime" avec lesquels il ne faut pas cesser d'envelopper nos enfants.

mardi 24 février 2009

On est ce que l'on donne

Des images me viennent souvent en tête: l'image de mon père qui, alors qu'il revient du travail un matin et qu'il s'apprête à aller se coucher, passe par ma chambre et vient fermer le rideau afin d'empêcher le soleil d'entrer et me permettre de dormir un peu plus; celle de ma mère qui, assise à la table, écoute mon père parler de sa journée et visiblement ça lui fait du bien. Plus actuel, il y a ma douce qui prend un bout de sa soirée pour refaire le bord de pantalon de ma fille, un couple d'amis qui viennent à la maison nous préparer un repas et le partager avec nous, notre garçon qui s'offre pour aller pelleter, mon frère qui, assis dans le lit de son fils, discute de toutes sortes de choses et termine en le faisant rire afin qu'il fasse un beau dodo; ma fille qui prend plaisir à préparer des crêpes pour faire plaisir à son amoureux et je pourrais continuer ainsi car cette liste est longue, très longue...Nos journées sont remplies de dons, elles sont remplies de gens qui prennent le temps de donner de mille et une façons. En octobre dernier, alors que j'étais de passage au Nord, je pensais à mon père qui nous avait quitté et je me suis rendu compte que ce que je conservais de mon père, c'était ce qu'il avait été pour moi, les sourires qu'il avait échangés, le regard qu'il portait sur moi, la façon dont il partageait ce qu'il avait lu... Et, je me disais que mon père était pour moi ce qu'il m'avait donné, à moi ou aux autres, c'est ce don qui le définissait le mieux. Étrangement, les dons qu'il m'a faits au cours de sa vie ne sont pas nécessairement ceux qu'il aurait crus… Nous sommes martelés par des publicités par lesquelles il nous est possible d’offrir le bonheur à ceux qui nous entourent, à ceux que l’on aime…alors que la réalité est bien simple, c’est en donnant de soi que l’on donne vraiment.

lundi 23 février 2009

Capturer les beautés...


Ce qui nous fait du bien, ce qui nous remplit, ce qui nous amène à la contemplation...ça aussi c'est du précieux. Le temps que je consacre à prendre soin de ce précieux qu'est ma personne, à reconnaître mes besoins et me permettre de les combler...c'est du temps que je prends pour signaler aux autres que je prends soin de moi. Au retour, tout est plus simple, plus beau, plus facile, plus agréable... je suis prêt à poursuivre ma route.



Promenade sur le bord du Lac st-Louis, le 22 février 2009 vers 15h00, une légère neige tombait...et de petites merveilles s'ofraient aux yeux des solitaires qui osaient coucher leur corps sur la neige.

Mais d'autres beautés se voyaient aisément debout...
(sur le site, appuyer sur diaporama, à gauche)
http://picasaweb.google.fr/yadessoleils/LacStLouis22Fevrier2009?authkey=ODb1vpV7KKU#




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jeudi 19 février 2009

Le savoir du temps




Lorsque j'ai su qu'elle était enceinte, mes bras sont tombés, c'était la catastrophe, c'était le chemin à éviter....on veut tellement pour nos enfants, on a déjà en tête le chemin que l'on voudrait qu'ils prennent, on sait ce qu'il leur faut pour être heureux, les choses qu'ils doivent éviter et les gens avec qui ils devraient se lier d'amitié...on sait tout (ou presque) ce dont ils ont besoin pour être heureux parce que nous y étions, on a déjà emprunté ce chemin, on en connait les pièges...

Puis, quelques jours après avoir vu naître Zoé, j'ai enfin compris la leçon que la vie me faisait: savoir que je ne sais rien....(même ce que je crois savoir).

Malika était à la maison hier soir, elle avait marché près de 7km pour venir rencontrer Lyne qui est toujours en convalescence à la maison. Elle était partie avec sa poussette pour venir passer du temps avec sa belle-mère. Malika a changée, elle est resplendissante. Est-ce la vie à deux et le fait d'avoir eu un enfant qui lui apportent cette nouvelle compréhension du monde et de sa vie, qui lui font voir les gens qui l'entourent d'une toute autre manière ou est-ce seulement moi qui la voit autrement? Peu importe, Malika est belle à voir et, chose certaine, elle possède un savoir inné de mère, la façon avec laquelle elle prend sa fille et la porte à son sein tout en continuant de parler... Malika sait et, étrangement, ce ne sont pas ses parents qui lui ont appris; ce savoir semble passer à travers le temps et s'impreigner en elle, le savoir du temps. Durant la soirée, elle parlait de possiblement retourner aux études, on lisait un document et elle était excitée à l'idée d'apprendre sur la composition des aliments, sur la nutrition, elle avait le désir d'apprendre et...ça venait d'elle. Je ne sais pas ce qu'elle fera l'an prochain, ce que seront ses projets... mais je sais qu'elle est pleine de force, qu'elle possède une belle énergie, qu'elle est, et sera, une bonne mère et que Zoé est en sécurité dans ses bras...

mardi 17 février 2009

Les différentes facettes du précieux

C'est assis dans une salle d'attente cet après-midi que j'ai réalisé que le précieux peut prendre différents aspects selon ce que la vie met sur notre route. La salle était remplie de femmes qui attendaient afin de rencontrer leur gynécologue. Une première femme est sortie de la pièce et, accueillie par son amie, elle s'est effondrée en larmes dans ses bras. Cette tristesse révélait clairement qu'elle avait perdu l'enfant qui prenait forme en elle, ce précieux vers qui ses pensées se concentraient depuis quelques temps... Son amie l'a prise dans ses bras et l'a enserrée . Le précieux se dévoilait à présent sous la forme d'une amie compatissante. Une enfant parlait avec sa mère de Laurence, sa future petite soeur, pendant que son père partageait ses sourires avec tous les regards qu'ils croisaient. Le précieux était à la porte et allait être accueilli sans devoir frapper très longuement. Il y avait aussi cet autre femme aux yeux fermés qui semblaient se concentrer sur le précieux qui bougeait tout en elle. Sereine et calme, elle s'est dirigée vers la salle où l'on avait appelé son nom. Ma douce revenait de sa rencontre avec sa gynécologue, elle s'avançait vers moi avec le sourire et je me disais que maintenant, pour elle et moi, le précieux serait aussi notre santé, que nous prendrons soin de la conserver, que nous irons faire des excursions en montagne, passer du temps en forêt, prendre l'air, marcheJustifierr le nez au soleil, au vent ou à la neige...prendre soin de soi et se garder en santé. N'est-il pas essentiel de conserver ce bien si précieux qu'est notre santé? Ce soir, je vais courir dehors...je vais prendre soin de mon précieux. "Charité bien ordonnée commence par soi-même."

lundi 16 février 2009

La fragile et précieuse période de l'adolescence

Comme une plante rare que l'on ne parvient que très difficlement à faire fleurir, l'adolescence se dresse devant nous comme un défi d'amour et rien d'autre. L'on aura beau essayer d'en comprendre quelque chose, ce qui n'est pas bête - on ne peut tout de même pas rester là les bras croiser- le dénouement ne sera connu que beaucoup plus tard, à un moment que nul n'aura choisi. Entre temps, aimer, aimer, mais aussi croire en cet être qui cherche, en cet enfant qui n'est plus, en le miracle de la vie, croire en cette lente et intense métamorphose qui s'opère.

J'ai toujours aimer ramasser des roches sur le bord des cours d'eau. Leur beauté est souvent si bien cachée... Il ne suffit parfois que d'un peu d'eau pour qu'elles retrouvent leur pleine beauté. Il ne suffit parfois que d'un peu d'amour...

vendredi 13 février 2009

Simplement t'aimer

En cette veille de la St-Valentin, et puisque demain je passerai la journée auprès de ma douce, je vais insérer dans ce BLOG le texte que j'ai écrit quelques mois après avoir rencontré Lyne. Que l'amour qui vous sera prodigué aujourd'hui ne soit qu'une goutte de la rivière d'amour qui se déversera sur vous tout au cours des jours à venir.

Simplement t'aimer

Effleurer

Toucher légèrement,
du bout des doigts,
des lèvres.


Son doigt s'était mis à glisser. Avançant sur la pierre comme sur la peau, l'effleurant jusqu'à la faire rougir, caressant chaque vallée, chacun de ses plis, ajoutant une teinte à la craie; elle découvrait ces terres comme si toucher lui permettait d'étancher sa soif. À certains moments, elle déplaçait ses épaules vers l’arrière laissant son doigt survoler le nouveau monde. Dans ses yeux, le calme et la confiance d’une prière. Puis, comme un brin d’herbe longtemps oublié sur laquelle se dépose une goutte de rosée, sur sa bouche venait poindre un sourire et son doigt se remettait en route, animé de l’assurance de celle qui sait. Son corps tout entier appuyé contre la pierre par la simple pression de son doigt. Elle donnait naissance.

Le soleil de 15h44 vint s'étendre sur sa main et s'y prélassa encore quelques instants tandis qu'elle poursuivait son oeuvre. J'étais entièrement absorbé par cette image, par la sensualité de ce moment, de ce geste qu'elle se plaisait à reprendre, par la chaleur de sa main que je percevais de mon regard. Son doigt glissait sur la pierre.

On entendait tout près, bien que voilé par l'intensité du moment et la bulle dans laquelle je me trouvais, le plaisir des enfants tellement heureux de se retrouver. Elle venait de calmer le vent.

Pressant fermement sur la craie, elle prenait soin de poudrer les étroites crevasses comme une enfant qui agit sans penser, laissant l'instinct lui dicter le sentier à suivre. Sa main sur la pierre me caressait.

Suspendu à son doigt, nous étions, moi et le temps. Une chaleur me traversa lorsqu'elle le souleva lentement et me toucha de son regard. Elle savait toucher. Peu de femmes savent.

Ses yeux me traversèrent, vinrent prendre place là, tout au fond de moi, en des lieux encore inexplorés, des lieux où seules les âmes veulent et peuvent. J'étais nu; nu devant son regard si vrai et j’en éprouvais une telle quiétude.

Combien de fois dans une vie peut-on éprouver une telle sensation, une telle plénitude à simplement laisser l’autre prendre place en soi. Je sentis le vent se lever.

Porter par une chaleur qui ne se limitait plus à ma peau, coulant à flots dans les méandres de tous les vaisseaux qui alimentaient mes sens, j’osai me rapprocher en pensée.

Sur ses lèvres d'un rouge Saint Didier, j'imaginais glisser mon index.

Je n'aurais jamais pu prononcer les mots liés à ce désir. Des années passées à m'oublier dans l'autre semblaient avoir installées une certaine censure quant à l'expression de mes désirs. Le vent me portait.

Je ressentais le profond désir de lui dire ce qu'elle me faisait vivre, mais savait puissamment que les mots ne parviennent que rarement à traduire avec honnêteté la puissance d'un moment parfait. Je décidai de me taire et de profiter de ces divins instants en troquant mes réflexions pour une pause photo. Je me mis à la regarder, à la contempler. Une femme. J'étais devant le visage d'une femme qui savait, qui avait appris la vie. On peut lire sur les traits d'une femme, et tout comprendre. Le sombre et le clair. Toutes ces teintes qui naissaient de ses silences me fascinaient. J'étais entièrement subjugué par cette beauté, enveloppé par la quiétude qui émanait de ses mouvements, une sorte de bain de douceur : du doux et du bon. Elle, loin de chercher à comprendre dans quel sentier j'avais bien pu m'égarer, prenait visiblement plaisir à verser sur moi la lumière de ses sourires tout en laissant oeuvrer ses doigts sur la pierre. J'étais aux anges.

L'autre main tenait fermement la pierre, sécurisante, celle qui enveloppe, qui recouvre comme la couverture le soir sur le corps de l'enfant aimé. On aurait dit qu'elle et la pierre se fondaient l’une dans l’autre et se plaisaient à se transmettre la chaleur absorbée au cours de l’après-midi.

Décrire les instants qui suivirent ne peut leur rendre véritable justice : une voilée d'oies sauvages sortit de je ne sais où, puis passa au-dessus de nous au grand plaisir des enfants, comme un signe du ciel venant bénir un moment magique.

Le soleil se coucha sur le lac. Il prit la peine de peindre de teintes rouges Navaho et d'orangé, en guise de gratitude, le ciel Magritte qui avait servi de toile de fond à la rencontre des deux âmes.

La fraîche vint rapidement et, la voyant frissonner, je l’invitai à se couvrir en lui offrant mon chandail de laine. Elle l’enfila. M’effleurait.

Nous marchions vers chez moi. Les enfants s’amusaient avec des branches trouvées sur le sol et nous étions là, tous deux, s’approchant de son auto, sourire aux lèvres, empreints d’une forme d’intimité encore non dévoilée. Nous partagions cet instant. Rien devant. Que le présent qui se plaisait à nous mordiller le cœur et ces minutes qui innocemment prenaient leur envol.

Entre chiens et loups, je la vis s’éloigner et emprunter le chemin du bord du lac; ses deux enfants nous envoyaient la main sous un ciel fabuleusement coloré, immensément lumineux.

Au bas de l’escalier qui menait à l’appartement, je restai assis un moment pendant que mes deux filles encore bien excitées, étaient montées et s’apprêtaient à prendre leur bain. J’avais sur les cuisses mon chandail qu’elle avait porté.

Arrivé à l’étage, je déposai mon lainage sur le lit avant de m’étirai le cou vers la chambre des filles. Elles riaient assises dans leur lit, les cheveux encore tout humides. Elles me regardèrent avec des sourires complices. Dans le rire de nos enfants réside la vraie musique. Elles vinrent me retrouver sur le lit du bas et l’on se remémora les plaisirs du jour. Je les embrassai tendrement, heureux de les voir aussi comblées que je l’étais, puis les laissai entre les mains du marchand de sable qui prestement les souleva.

Le chandail était là, sur mon lit. Je m’approchai et le regardai.

Il y a de ces choses qu’on enfile jour après jour sans penser.

Je le pris dans mes mains, le pressai sur mon visage et sentis aussitôt son odeur, un mélange de vent, de soleil, de craie et un parfum...le sien. Une chaleur me traversa; je me collais à son corps, en sentais les courbes.

Je m’allongeai sur mon lit encore tout habillé, le chandail sur ma bouche et mon nez et j’inspirai. Longtemps.

Elle glissait son doigt.

Il existe des certitudes. Demain, le soleil se lèvera. Mon souffle sur la bougie allumée l’éteindra. Mais il en existe qui relèvent de l’intérieur. Celles-la donnent vie. Cette nuit-là, ma tête appuyée sur mon lainage, je m’endormis avec l’une d’elles.


Vingt-huit jours et plusieurs baisers plus tard, elle m’écrivit ces mots :
“Je te connais depuis des siècles, mais la vie jusqu'à présent m'avait fait t'oublier”.

Je savais le bien qu’elle m’avait fait, bien que je ne sache pas quand, ni l’année, ni le siècle. Sa présence me remplissait. J’aurais soif d’elle désormais.

jeudi 12 février 2009

Nos enfants... et ce qu'ils seront

Je me rappelle le jour ou je suis devenu père... j'ai senti tout un changement dans ma vie, j'avais la responsabilité du bien être d'un enfant, son bien-être psychologique, physique, émotionnel...Ouf!!! Je savais que mon père avait réussi, à sa façon, à faire de nous des jeunes non seulement bien élevés mais aussi des êtres respectueux, généreux et plutôt équilibrés. Il nous a élevé avec un espèce d’ « amour sévère ». C'était sa manière et je lui en suis aujourd'hui reconnaissant (bien qu'à l'époque de mon adolescence, je faisais tout pour l'éviter).

Tellement de choses qu'il faut apprendre à nos enfants: leur apprendre à vivre avec les autres, trouver aussi une façon de leur enseigner les conséquences de leurs actes sans pour cela les opprimer... et le faire au jour le jour, dans nos rapports avec les autres, malgré parfois notre désire de tout envoyer promener, de tout laisser tomber... conserver l'objectif, le précieux en vue, et agir comme des parents responsables, car nous sommes les modèles. Et, laisser la vie faire le reste. Parfois, souvent semble-t-il, le "miracle" s'accomplit, le bon triomphe.

mercredi 11 février 2009

Bon anniversaire Papa


Il était fier mon père. C'est une photo prise le jour du mariage de Sylvain et Sylvia . On y voit toute la joie qui l'habite, aucun tracas, il était entièrement porté par de belles émotions en ce beau jour. J'aime à croire qu'un peu de ce sourire était dirigé vers moi. Je revenais d'Edmonton pour passer la fin de semaine avec vous afin de célébrer. Ce sourire que tu as, il ressemble un peu à celui que je porte en moi, celui de tes dernières années, et il ne cesse de se répandre en moi...
"Peace" Je t'aime

mardi 10 février 2009

Fais-moi danser...

Le précieux, il est également dans nos souvenirs. Ce soir, j'avais besoin de me plonger dans du bon, dans du délectable, dans ce que le quotidien peut nous apporter en surprise...À la maison, quand nous étions plus jeunes, la musique était souvent très présente les fins de semaine. Papa était un mélomane. Il appréciait la belle musique et les paroles des chansons que souvent il se plaisait à chanter... S'il était joyeux, nous l'étions tous. Parfois, une douce liberté s'emparait de lui et le ramenait à l'essence même de ce qu'il était, loin de l'homme qui applique des conséquences ou qui punit, Papa devenait l'amant, le séducteur, celui pour qui Maman avait craqué. Il mettait un disque d'Aznavour, d'Henri Salvador, de Luis Mariano ou d'Yves Montand et arrivait triomphal dans la cuisine, tassait la table et prenait Maman par la taille puis, tel un Fred Astaire, la faisait danser. Le sourire de Maman est une douceur que peu de choses sur la terre puissent égaler. Alors que Papa la faisait tournoyer, tout aurait pu s'écrouler autour, ils étaient seuls au monde sur un nuage de bonheur qui n'en finissait plus de m'emplir le coeur. Je suis certains qu'ils ne savaient pas combien ces instants m'étaient précieux.

http://www.youtube.com/watch?v=mxPgplMujzQ&feature=related

et faisons-nous plaisir un peu plus...
http://www.dailymotion.com/video/x37okq_luis-mariano-rossignol-de-mes-amour_shortfilms

lundi 9 février 2009

Message


Le précieux
de
notre vie
ne
nous
appartient
pas.

dimanche 8 février 2009

L'amour et la lumière

Bobin décrit la présence de l'amour dans sa vie en ces mots: "Le temps passé dans l'amour n'est pas du temps, mais de la lumière, un roseau de lumière, un duvet de silence, une neige de chair douce." ...et je poursuivrai en disant qu'il n'y a pas plus chaude lumière que celle qui émane de toi et qui m'enveloppe.

vendredi 6 février 2009

Le bonheur est là


Arnaud Desjardins, est un philosophe dont j'ai lu quelques livres et dans lesquels on retrouve des vérités que l'on se doit de se rappeler jour après jour. Dans Pour une Vie Réussie, un Amour Réussi , il écrit: "Le bonheur ne dépend pas de ce qui nous manque, mais de la façon dont nous nous servons de ce que nous avons.” Car, NOUS AVONS TOUT. C'est souvent dans des moments de détresse, lorsqu'un problème se place sur notre route et nous empêche d'avoir accès à notre doux quotidien que le bonheur semble se retirer. Le problème, bien planter devant nous, obstrue complètement notre vision et nous peinons à vouloir le déplacer alors qu'il ne suffit que de tourner la tête afin de voir l'étendue de tout ce que nous possédons. Le temps que j'ai passé à répondre au téléphone à Suicide-Action Montréal m'a permis de constater combien était grande ma richesse. Mon travail exigeait que je sois capable d'amener l'autre à voir le précieux qui existait dans sa vie et ...rapidement. Je revenais à la maison après être passé me chercher un chocolat chaud et un beigne chez Tim Horton et, même si ma vie n'était parfois pas très rose à certains moments, je réalisais que je possédais des trésors autour de moi (et Malika était l'un d'eux). Lorsqu'on s'attarde à ce que nous avons (et la liste est longue....très longue....vraiment longue), qu'on prend soin de ceux qui nous entourent, qu'on se remplit des petits gestes et des regards des gens qui nous entourent....Oui, nous avons tout pour être heureux.

mardi 3 février 2009

Car la vie est si fragile


Plus on s'attache à une chose, plus elle nous devient précieuse et plus elle semble être fragile? Je revois nos enfants qui, inlassablement, prenaient plaisir à trouver de petites roches ou à se prendre d'affection pour de petits dalmatiens en plastique d'environ 1 centimètre ou des petites poupées aussi petites que fragiles. Plus c'était petit, plus l'attachement était grand. Immanquablement, elles les perdaient, et pleuraient ces pertes.
Nous sommes confrontés un jour ou l'autre à ces pertes car le précieux porte en lui toute la fragilité de la vie et toute son éphémérité. Aujourd'hui, demain, mais assurément cette semaine, je prends contact avec le "précieux" dans ma vie, et je lui dis combien j'apprécie sa présence dans ma vie. Il n'est jamais trop tôt pour le dire...il est parfois trop tard.

lundi 2 février 2009

Mordez dans la vie!


On dit que la convalescence est comme un fruit qui mûrit. N'est-ce pas ainsi qu'il faudrait prendre aussi la vie? Chaque jour apporte son lot de défis, de plaisir, de douceur, de difficultés, de rencontres, d'inquiétudes, de reconnaissance, de douleur, de questionnement, de surprises, d'épreuves, de satisfaction, de joies, de pleurs mais aussi de rires. Le temps nous regarde passer de jour en jour et observe l'effet de ses multiples phénomènes sur notre personne...et comme l'eau de la rivière, nous sommes à chaque instant différents de ce que nous étions l'instant précédent. Nous mûrissons... N'attendons pas que le fruit tombe...C'est aujourd'hui, pendant que le fruit est bien mûr, qu'il faut mordre dedans. Mordez dans la vie!