C’est un soleil d’avril qui charme les dernières glaces qui sillonnent le
fleuve. Quelques brindilles oubliées trouvent refuge dans les mains de trois
enfants sans souliers. Des cercles naissent du jeu sur l’eau. Puis, une chute.
Retentissent les cris de deux
enfants perdus dans le drame d’un frère immergé. L’enfant endormi par le froid se laisse
entraîner dans un rêve, sourire aux lèvres, impassible, alors que l’eau
lentement s’infiltre dans ses petits poumons. Le corps s’amuse entre deux eaux
au rythme de légers remous.
Une chaloupe s’approche. Un regard cherche. Une main saisit. Une bouche
se pose sur celle de l’enfant. Un trop plein d’eau surgit. L’enfant
respire, les yeux fermés, emmitouflé dans un doux songe d’une autre vie.
Devant la porte de la maison, deux enfants et un homme, à ses mains deux
petits souliers. Plus tard, une mère auprès de l’enfant qui grelotte. Lorsque
ses paupières se soulèvent, la plus belle conversation de sourires.
Je serai à jamais reconnaissant pour ta main ce jour là.
lundi 29 avril 2013
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