mercredi 20 mai 2009

Le plus précieux


Lorsque je vais chez ma mère, j'en ressort souvent avec des idées nouvelles, souvent avec une connaissance nouvelle de la vie, chose certaine, je reviens à la maison avec la tête en réflexion.

L'autre soir, nous discutions de choses qui lui faisaient du bien. Elle disait: "Ne me parle pas d'aller faire un voyage, ça ne m'intéresse pas. Peut-être allez chez ma soeur à Québec pour y passer quelques jours, ça me fait du bien. On parlait aussi de l'exposition qui doit avoir lieu dans l'immeuble. Les résidents peuvent présenter leurs oeuvres et même les vendre s'ils le désirent. Ma mère disait qu'elle ne voudrait pas vendre, qu'elle voudrait plutôt les garder pour les offrir à ses enfants un jour. Je lui demande alors: « Pourquoi est-ce que tu ne continues pas à peindre, tu aimais ça peindre? » Elle m'a répondu qu'elle aimait la peinture, mais que ce qu'elle aimait encore plus, c'était de pouvoir se retrouver en compagnie de ses amies résidentes, ces femmes avec qui elle parle au jour le jour, soit au cours d'une activité, soit dans le corridor, soit au café. Elle poursuit en disant que si elle peint, elle devrait se limiter à l'espace de son appartement, à cette solitude, et ce n'est pas ce qui la remplit présentement. Elle a besoin de ce contact avec ces femmes. Elle aime organiser des activités, elle aime le regard que ces femmes posent sur elle, elle se sent vivante et pleine d'énergie. C'est ça son précieux.
Probablement qu'à différents moments de notre vie, le précieux prend différentes formes.


La fin de semaine dernière, la longue fin de semaine de la fête des Patriotes, Lyne et moi avons fait des travaux sur le terrain. Je lui avais dit, le vendredi, que je prendrais lundi matin juste pour moi: je voulais aller prendre des photos. Le dimanche soir, je me suis dit que ce serait agréable d'inclure ma fille et son bébé dans ce moment précieux. Je sais qu'elle aime bien prendre des photos et qu'elle a l'oeil. C'est ce qu'on a fait: voyez le résultat. Ce sont ses photos.








































1 commentaire:

  1. T'a raison Marc, quand tu dis qu'à chaque époque de notre vie le précieux se transforme et devient autre. À 25 ans c'était notre amour mon précieux, à 30 ans c'était mes enfants et leur bien-être, à 50 ans, les enfants sont grand, on s'inquiète encore pour eux, ils seront toujours précieux. Plus la maison se vide et plus on se redécouvre. Ce qu'on a le plus hâte quand le vendredi arrive c'est d'être ensemble en moto. De partir sans but et de voir du pays. Rencontrer des amis qui ont la même passion. Dans quelques années notre précieux, ce sera nos petits enfants j'espère. Plus tard, comme maman, nous aussi on voudra bien qu'une amie "Yolande" nous organise des activités pour nous divertir à la résidence. Notre précieux sera la prochaine visite de nos enfants. Mais il y a un précieux qui ne change pas c'est la beauté de la vie et le sentiment d'aimer et d'être aimé. Le sentiment que quelqu'un nous apprécie et fait attention à nous. Compter pour quelqu'un et donner sans compter. Donner notre temps et nos sourires et rien n'attendre en retour sauf un autre sourire. Ça c'est précieux.

    En passant Marc pour les photos t'as raison... tel père telle fille. Félicitations Malika t'a vraiment l'oeil.

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