lundi 4 mai 2009

Accepter ce qui est

Parfois, nous les vieux, on veut beaucoup. L'expérience nous a montré que c'est en visant haut que l'objectif est à porté de mains. Le temps nous a permis de comprendre, souvent dans l'effort, qu'il n'y a pas qu'un seul moyen d'atteindre nos objectifs, mais que l'effort soutenu appelle la réussite.

J'ai toujours été impressionné par les coureurs sur courtes pistes; les Bruny Surin de ce monde sont des modèles de tenacité et de persévérance. Que ce soit pour performer sur un 100 mètres ou sur 42,6 kilomètres, l'athlète doit se préparer, s'entraîner, permettre à ses muscles de s'adapter lentement à l'effort soutenu et, de temps à autres, pousser la machine à fond afin de vérifier ses résultats, ses performances, et modifier au besoin son entraînement afin de mieux performer. Nous faisons un peu cela dans nos vies. Nous tentons, tant bien que mal, de performer.

On lit tout ce qu'on peut sur l'éducation des jeunes, sur des façons de faire afin de les motiver, afin de leur donner confiance, afin qu'ils aient les meilleures chances de réussite dans la vie... Parfois, on veut tellement qu'on veut plus qu'eux-même. C'est là que ça ne va plus. La motivation doit venir de l'intérieur. Elle est intrinsèque. On peut encourager quelqu'un, mais la motivation prend naissance en nous et c'est en nous qu'elle prend racine. La motivation extérieure peut représenter un frein. De voir comment le désir de l'autre est grand et de voir la charge de travail qui est exigée afin de plaire à l'autre peut décourager.

Les progrès peuvent parfois être bien minimes pour nous et représenter un pas considérable pour l'autre. Chacun à ses lunettes. Il n'est pas évident de ses mettre dans les souliers d'un adolescent qui grandi, bouleversé par ses changements physiques et hormonaux, pressé par le temps qui le veut adulte à 18 ans peu importe sa préparation et par ses amis qui le désirent aussi fou et téméraire que possible.

Il faut parfois simplement enlever nos lunettes et accepter ce qui est, ce rythme qui n'est pas le nôtre, et ses pas, aussi petits soient-ils.

Accepter qu'il ne sert à rien de pousser... et les aimer, simplement, pour ce qu'ils sont: nos enfants.

1 commentaire:

  1. Félicitations ! j'aime beaucoup votre façon d'écrire, votre façon de voir. J'ai passé beaucoup plus de temps dans votre blog que d'autres, j'ai lu et relu les mots et les phrases, nous avons les mêmes regards devant la vie. Je passerais de temps en temps lire ce blog à partir de maintenant.

    http://kalaneny.blogspot.com/

    A bientôt.

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