lundi 27 avril 2009

Être à deux

Vivre à deux, c'est comme se retrouver sur l'eau: parfois le ciel est bleu, les vents sont calmes, on prend le temps de regarder une volée d'oies blanches; parfois, le vent se lève subitement, on peut même se retrouver avec un peu de pluie; parfois, le tonnerre gronde, les éclairs fusent de toutes parts et c'est l'orage. Quelquefois, c'est passager, d'autres fois, il semble que c'est plutôt le soleil qui soit passager. Si l’on s’aventure sur l’eau, à deux, il faut s’assurer de certaines choses, sinon il est fort possible de frapper un récif et de voir notre embarcation en difficile position pour continuer la traversée.

Être à deux, ce n’est tout de même pas si évident : deux êtres, autonomes, qui vivent depuis plusieurs années d’une certaine manière, avec leurs rêves, leurs désirs, leurs croyances, leurs idées sur le couple aussi ; ces deux êtres attirés l’un à l’autre décident de faire route ensemble, de s’unir et de former un couple. Comment la liberté première peut-elle laisser vivre la communion ? Comment peut-on croire à cette fusion de deux êtres alors que le désir de demeurer soi-même et de conserver notre individualité est si nécessaire ? Comment parvenir à resserrer les liens qui nous unissent sans nous étouffer mutuellement et comment arriver à me réaliser moi-même par mes rencontres, mes activités et mes projets sans faire éclater le couple ?
Bernard Besret écrit : « Le couple ne peut vivre que si, simultanément et par un va-et-vient subtil, l’ouverture aux expériences de l’un et de l’autre s’accomplit au sein d’une puissante intention unitaire. » Le couple doit être sûr de son unité.

Le couple risque la mort lorsque l’attitude de l’un étouffe les désirs d’épanouissement de l’autre, ou lorsque la liberté de l’un tient plus d’un désir égoïste que de la réalisation de soi.

Il y a des êtres qui se nuisent et se dégradent à demeurer ensemble. Étrangers à ce qui se passe autour d’eux, ils vivent dans une bulle qui limite leur épanouissement.

"La vie à deux doit permettre à chacun de croître et de se développer, de vivre des expériences personnelles qui viennent non pas menacer, mais enrichir la vie à deux."
Dans le conflit, au lieu de l’éclatement, on retrouve un moment de clarifier des besoins, un endroit qui engendre la vie et qui rend plus de liberté pour chacun et donc, plus de richesse au couple. Besret poursuit et termine par cette phrase: "Être à deux, ça prend de l’écoute, du respect de l’autre et de la confiance mutuelle... et surtout de l’amour véritable."

J'ai mis quelques guillements lorsque les phrases étaient littéralement tirées du livre, mais sachez que la plupart des idées d'aujourd'hui ont été puisées ou inspirées directement du livre: Être à deux, les traversées du couple.

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