vendredi 10 avril 2009

Une question de foi

J'ai grandi dans une famille ayant la foi en Jésus, le fils de Dieu. J'ai été baptisé, puis confirmé. J'ai appris que Jésus était ressuscité et qu'il était parmi nous, on m'a dit qu'il était présent dans le pain et le vin au cours de l'eucharistie. Au cours de ma jeunesse, je n'ai jamais rien remis de tout ça en question, on allait à l'église, on servait la messe, je faisais les lectures le dimanche, j'ai aussi cru, durant un certain temps, que j'allais devenir prêtre; j'ai prié sur la tombe du frère André pour que Sylvain puisse entendre...mais, tout ça, tous ces "je crois" ne m'appartenaient pas, ils appartenaient à mes parents, à la communauté, à la paroisse dans laquelle j'étais. Un jour, j'ai rencontré Raymond, ce jour-là, je crois bien que c'est à ce moment-là, j'ai commencé à sentir la foi. Raymond parlait avec conviction, ses paroles respiraient la foi, ses gestes aussi. J'aurais voulu sentir la foi comme il la sentait. Alors que je faisais un voyage en autobus en Alberta afin d'aller passer un examen à l'Université d'Athabasca (un examen pour lequel je n'étais pas vraiment prêt), j'ai lu un passage de la Bible sans arrêt. Et oui, j'avais apporté une petite Bible de poche. Tout en lisant le passage, je disais à Jésus, je le sais et tu le sais que ma foi est fragile. En fait, je me disais que j'étais en train de tester Dieu comme si je testais un nouveau shampoing. Je lui disais: "si cela est possible, aide moi à croire en me faisant passer cet examen". Le passage disait: "je remets mes desseins entre tes mains, que ta volonté soit faite." À partir de là, mon succès n'était donc plus de mon ressort. Étrangement, je me suis senti bien détendu pour l'examen et ... tout à bien été.

J'ai la foi fragile. Pourtant, à certains moments, j'ai la conviction qu'il y a plus grand, que ma vie est entre les mains de plus grand. J'ai aussi le sentiment que lorsque je fais le bien, ça lui plaît. J'ai l'impression que dans la vie, pour toute chose qui survient, il y a un sens. Qu'il faut apprendre à accepter les choses, apprendre à les prendre comme elles viennent; de voir les défis, les obstacles et les croix, comme des moyens de devenir meilleur, remercier la vie, remercier Dieu, pour ce que l'on a, pour le bon dans notre vie et...lorsque tout semble s'écrouler, lorsque le chemin devient plus sombre, remettre le TOUT dans les mains du BON DIEU. Lyne dit que Dieu ne nous envoie que ce qu'il nous faut pour nous permettre de grandir et de devenir meilleur. Je la crois.

Je sais que ma foi est vacillante. Je la sens comme le feu d'une chandelle alors que le vent s'amuse à essayer de l'éteindre. Heureusement, des gens autour de moi me rappelle que la foi déplace les montagnes. Et, lorsque je regarde mes enfants et ce qu'ils deviennent, je sais que ces gens qui m'entourent ont raison.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire